Des répressions qui visent la liberté d’expression dans lescamps de Tindouf

Exposé écrit* présenté par Il Cenacolo, organisation non
gouvernementale dotée du statut consultatif special
Le Secrétaire général a reçu l’exposé écrit suivant, qui est distribué conformément à
la résolution 1996/31 du Conseil économique et social.

Des répressions qui visent la liberté d’expression dans les
camps de Tindouf

Nous vivons une vague de répression qui vise la liberté d’expression en ciblant les défenseurs des droits de l’homme par
certains régimes et groupes armés qui veulent les museler à travers des actes de répression systématique et des mesures
de représailles indignes visant à faire l’impasse sur leurs violations graves des droits de l’Homme, notamment dans les
zones de conflits où la population se trouve dans une situation de précarité permettant à ses oppresseurs de la réduire au
silence sous le coup de mesures punitives en l’absence de tout moyen ou mécanisme de protection.
A titre d’exemple, trois défenseures des droits de l’homme sahraouis opposants à la direction du polisario, en l’occurrence,
Moulay Abba Bouzeid (Blogueur et opposant farouche à la direction du polisario), El Fadel Breika (Blogueur et activiste
des droits de l’Homme) et Mahmoud Zeidan (journaliste d’investigation et membre fondateur du “forum de la jeunesse
sahraouie pour une solution”, ont été enlevés respectivement les 17 et 18 juin 2019 par la milice armée du polisario aux
camps de Tindouf, où ils ont été détenus au secret, torturés et maltraités pendant près de 5 mois.
Nous vous renvoyons à l’avis n ° 7/2020 du Groupe de travail sur la question de la détention arbitraire lors de sa dernière
session sur l’un de ces cas de victimes de la liberté d’expression dans les camps de Tindouf, et l’affaire concerne M.Brika,
Ce que notre organisation a enregistré dans cet avis, c’est le refus de l’Algérie de répondre à la correspondance du groupe
de travail .
Nous saisissons l’occasion, comme organisation de défense des droits de l’Homme, d’interroger l’Algérie sur le sort de
Khalil Ahmad Baraih , force disparu sur son territoire .
Il faut soutenir ce noyau dur de défenseurs des droits de l’homme qui émerge au niveau des camps de Tindouf en dépit
de la répression féroce dont il fait l’objet de la part de la direction du Polisario avec la bénédiction des autorités
algériennes.
En fait, la pandémie de Covid-19 a pu mettre en danger la vie de toutes les populations au monde, y inclus celle des
réfugiés et d’autres personnes persécutées par l’ampleur des conflits et violences permanentes. En principe, l’urgence
mondiale de la santé publique actuelle avait dressé la description d’une situation difficile voire dérangeante pour les
populations vulnérables telles que les réfugiés sahraouis qui vivent encore dans des conditions inhumainement pénibles
au sein des camps de Tindouf depuis plus de 45 ans, et dépendent des aides humanitaires externes.
En mois d’avril, le Programme alimentaire mondial (PAM) des Nations Unies et cinq ONG partenaires ont pu lancer un
appel au besoin urgent de 15 millions de dollars pour répondre aux demandes relatives à la santé publique et aux
répercussions immédiates de l’épidémie Covid-19 dans les camps des réfugiés de Tindouf en Algérie. Tandis que, depuis
le commencement de la pandémie en référence, le Polisario a bien pu affirmer qu’aucune personne parmi les réfugiés
sahraouis résidents au camp de Tindouf, n’a été atteint par le Covid-19. Toutefois, l’ampleur de la pandémie Covid-19
était fort influent que la politique de l’autruche menée par le Front Polisario afin de ne pas montrer la vérité des cas infectés
par la Covid-19. Par conséquent, les vents de l’épidémie y étaient plus forts, le Polisario s’est incliné et avait imposé la
décision de se mettre en quarantaine à l’intérieur des camps de Tindouf.
De ce fait, les milices du Polisario mènent une nouvelle vague de répressions et violations pour faire taire certaines voix
dont les médecins et les activistes en termes des droits de l’Homme qui contredisent la version officielle des victimes du
Covid-19, et qui continue de se propager silencieusement dans les camps de Tindouf. En outre, l’usage de la matraque
dans les camps de Tindouf s’y intensifie de plus en plus, tout en ciblant cette fois-ci le corps médical et les groupes
d’activistes sur les réseaux sociaux suite à la diffusion des enregistrements vocaux et le témoignage du médecin Elwali
Hamma dans lequel il réclame l’essor considérable du nombre des victimes atteintes par la Covid-19 dans cette partie du
territoire algérien, et sa propagation entre les populations de ces camps dépourvues de toutes protections et précautions.
En plus, la foudre réactive du Polisario s’est également tenue contre les jeunes qui ont ainsi osé ouvertement demander à
la direction du Polisario de rendre des comptes des aides humanitaires reçues par les dirigeants du Polisario pour
confronter la pénurie des denrées alimentaires due à la pandémie du Covid-19, surtout que la population des camps est
devenue jusqu’à présent l’objet d’une charité bien orchestrée au niveau international en vue d’augmenter les comptes
bancaires de certains dirigeants bien placés du Polisario et officiers algériens.