Cenacolo's written Statements

Persistance des pratiques esclavagistes aux camps desrefugiés sahraouis a Tindouf

Exposé écrit* présenté conjointement par Il Cenacolo,
organisations non gouvernementales dotées du statut
consultatif spécial
Le Secrétaire général a reçu l’exposé écrit suivant, qui est distribué conformément à
la résolution 1996/31 du Conseil économique et social.

Persistance des pratiques esclavagistes aux camps des
refugiés sahraouis a Tindouf

La dévolution illégale, au regard du droit international, par les autorités algériennes de
leurs pouvoirs, y compris juridictionnels, au Polisario, sur la partie de son territoire abritant les
camps des refugies sahraouis à la wilaya de Tindouf (sud-ouest de l’Algérie), a érigé ces
campements en zone de non droit sous le contrôle des milices armées du polisario recourant à des
pratiques sordides renvoyant à l’ère médiévale pour imposer leur diktat à une population vivant
dans des conditions d’extrême précarité et en l’absence de tout mécanisme de recours judiciaire ou
de protection.

Cette situation d’impunité dont jouissent les milices armées du polisario, a encouragé
ces derniers à perpétuer leurs pratiques inhumaines à l’encontre d’une population des camps réduite
au silence depuis plus de 45 ans sous le coup des pires sévices physiques et psychologiques,
marqués par les exécutions extrajudiciaires, la disparition forcée, la détention illégale, la torture, le
viol et l’esclavagisme qui affecte la frange mélanoderme de la population des camps, dont les
membres sont réduits en esclaves exploités sans rétribution par les dirigeants du polisario.

En effet, ces sahraouis, qui avaient été obligés par le polisario, pendant le conflit armé
du sahara, de devancer ses unités avec les dromadaires pour explorer l’éventuelle existence de
champs de mines, sont “institutionnellement” considérés, ainsi que leurs progénitures, comme une
propriété privée de leurs “maitres” respectifs et n’ont pas à ce titre, le droit à la propriété et le peu
qu’ils puissent s’approprier appartient à leurs propriétaires, qui leur donnent a leur naissance des
noms différents de ceux de leurs parents biologiques, comme ils se les transmettent par héritage ou
par transactions commerciales.

Ces pratiques inhumaines ont été divulguées à l’international par les deux journalistes
australiens violeta ayala et daniel fallshaw, ayant été invites, au mois d’avril 2007, aux camps de
Tindouf par le polisario pour réaliser un documentaire sur le programme des échanges de visites
familiales entre les camps et le Sahara piloté par le HCR. Ces deux reporters ont eu alors la surprise
de constater que 7.000 sahraouis de couleur noire appelés péjorativement “haratines” avaient été
exclus de cette opération humanitaire. Dès la divulgation de cette réalité amère, les milices du
polisario avaient arrêté ces deux journalistes, avant de les libérer sous la pression des organisations
internationales, notamment “Reporters Sans Frontieres-RSF”, qui avait, à cette occasion dénoncé
la persistance des pratiques esclavagistes par le polisario.

Parmi les temoignages recueillis par ces journalistes, Il y a le récit d’une jeune fille,
nommée Soultana Bent Abdellah El Mami (Bellal), ayant été asservie à l’age de 06 ans par une
famille sahraouie des camps de Tindouf (Ahl El Bardi), avant de réussir à fuir, avec le soutien de
certains bénévoles, vers l’Espagne, où elle avait porté plainte contre l’actuel SG du polisario
Brahim Ghali (alors représentant du polisario en Espagne), pour “esclavage”. Ces deux reporters
avaient, également, les cas des prénommées Jouida, Fouitem et Salka Ali (toutes des femmes
mélanodermes), qui avaient décrit leur vie d’esclave, durant plus de 30 ans, auxdits camps.

La pratique abjecte de l’esclavage par les dirigeants du polisario a été, également,
mise a nue par l’ong “Human Rights Watch-HRW” dans ses rapports de 2008 et de 2013, ou cette
ONG a documenté les témoignages de personnes de couleur ayant affirme les endurances des noirs,
notamment ceux qui sont “possédées” par des notables qui les forcent a exercer des travaux
ménagers et d’élevage, en évoquant les cas des frères Salem Bellal et Yakout Bellal, ayant été


enlevés, respectivement en 1995 et 2001, qui ont affirmé avoir été asservis pendant près de 18 ans
par une famille sahraouie, sous prétexte que leur mère avait déjà été leur esclave par le passe.
HRW a rapporté que les parents de ces deux individus lui ont indiqué que toutes
leurs démarches pour la libération de leurs fils entreprises auprès des cadres du polisario Salem
Labsir (alors ministre de l’intérieur du polisario) et Hamada Salma Daf (alors “ministre de la
justice”), sont restées vaines et que ces derniers leur ont précisé qu’ils ne peuvent rien faire pour
eux. HRW a, d’autre part, révélé “le refus par les juges de l’état civil de marier des femmes noires,
familièrement appelée esclaves, a moins que leur propriétaire ne donne son consentement. Le
maitre est donc en mesure d’empêcher une femme de se marier avec l’homme de son choix”.
Face à l’indifférence complice des dirigeants du polisario, dont la quasi-majorité
dispose d'”esclaves” pour effectuer des travaux domestiques et de pâturage de leur bétail, des jeunes
mélanodermes aux camps de Tindouf se sont organisés, de manière informelle, dans une entité
dénommée “association liberté et progrès pour la lutte contre l’esclavagisme”, qui a pu recenser
l’existence aux camps de Tindouf de 7130 “esclaves non affranchis”, dont des femmes, qui sont
violées, mariées contre leurs grés et envoyées en plein désert pour s’occuper des cheptels de leurs
maitres. Cette ONG a précisé à cet égard, que 09 femmes mélanodermes sont décédées au moment
de leur accouchement sans assistance médicale en plein désert et 03 autres “esclaves” sont morts de
soif.

Cette ong, qui a bravé la répression des milices du polisario pour organiser quelques
manifestations aux camps pour dénoncer la complicité des dirigeants du polisario dans ce crime, ont
adressé une lettre au dernier congres du polisario, tenu du 19 au 25.12.2019, en tant que “plus haute
autorité organisationnelle du polisario”, pour demander la mise d’un terme aux pratiques de
l’esclavagisme et la mise d’un terme à l’exclusion dont souffre la catégorie des “haratines” et les
“maalmines”. Toutefois cette question n’a été, nullement, évoquée dans les travaux dudit congrès.
En dépit du siège médiatique et sécuritaire imposé aux camps, les cas suivants ont pu

être relevés :
Khaidama Salem Blal, âgée de 70 ans a été privée, en 2015, de ses deux enfants (13 et 19
ans), qui ont été emmenés par leur maitre en rase campagne pour garder le cheptel de
chameaux. Outre, leur privation d’aller à l’école, ces derniers souffrent respectivement
d’asthme et d’une maladie au niveau des yeux susceptible d’entrainer la cécité.
Ahmed Mbouirik Ahmed Ezzine affirme que son maitre a, non seulement privé sa fille de
poursuivre ses études en Algerie, mais il l’a mariée de force à son cousin (vieillard), pour
s’occuper de lui et faire le menage, étant donné que les filles de ce dernier se trouvent à
l’étranger.
Ouarda Hammoudi et sa mère Khadija Hammoudi assurent qu’elles ont fait l’objet de
violation par leur maitre dans la région dite “Ain Benteli” avant qu’elles prennent la fuite
vers le camp ou elles ont vainement déposé une plainte contre ce dernier.
Abdessamad Beirouk, ses deux frères ainsi que son neveu ont déposé une plainte auprès
de l’association, dénonçant leur exploitation dans la boulangerie de leur maitre qui les
maltraite et refuse de les rémunérer, avec la complicité des cousins de sa tribu, dont le
responsable de la police à la wilaya de Smara.


Fatimattou El Mahdi Bouya, réclame la libération de sa fille, qu’elle n’a plus revue
depuis son enlèvement par son maitre en 2009.
Maria Mohamed Aamar s’est vue confisquer quelques têtes de bétail, une citerne d’eau et
des plaques de zinc qu’elle a hérité après le décès de son époux, au motif que les biens de ce
dernier reviennent à son maitre selon les règles en vigueur aux camps de Tindouf (les
responsables du polisario n’ont pas donné de suite à la plainte déposée par Maria Mohamed
Aamar afin de récupérer ces biens).
Messaaoud Mahmoud Mohamed se plaint, en vain, de la falsification des papiers de
divorce portant le sceau de l’une des juridictions du polisario, sans en prendre connaissance
depuis 2010, et ce pour forcer son épouse à travailler en tant que bergère en rase
compagne.
Aicha Blal, asservie par le nommé Mohamed Ould Ali. Son cas été soulevé par ses sœurs
se trouvant a la wilaya de Smara aux camps de Tindouf.
Sidi Salah Blal, orphelin, se trouvant dans la région “Oum Kerkour”, asservi par le nomme
Embarek Ahmadou, endure de mauvaise condition d’esclavagisme. sa tente établie aux
camps réclame sa libération.
Elaid Othmane Elaid est victime de l’enlèvement par Ebbi Sidi Salem. Le père de la
victime, établi à la wilaya de Smara, réclame la libération de son fils.

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